Avec toutes mes sympathies – Olivia de Lamberterie

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Voilà, je termine l’année avec cette dernière chronique de Avec toutes mes sympathies de Olivia de Lamberterie. Et une fois n’est pas coutume, ce sera bref, voire très (et trop) bref tant il est difficile pour moi de parler de ce texte objectivement.

« Lire permet non de fuir la réalité, comme beaucoup le pensent, mais d’y puiser une vérité. L’essentiel pour moi est qu’un texte sonne juste, que je puisse y discerner une voix, une folie ; »

J’ai eu la chance de la rencontrer pour la première fois fin Janvier lors de la remise des prix du Grand prix des blogueurs et depuis nous nous sommes croisés à de multiples reprises lors de rencontres. Les discussions ne furent que du plaisir tant elles ont toujours été chaleureuses.

Quand une grande critique littéraire passe de l’autre côté du miroir, à quoi faut-il s’attendre ? Qu’est ce que cela peut donner ? N’est ce pas un gros risque pour elle de se mettre ainsi à nue ?

« Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux. Moi, je ne voulais pas me taire. »

Elle n’a pas choisi en plus le plus simple puisque le sujet est « casse-gueule » par nature. Il n’est en effet jamais évident de parler de suicide. Cela l’est encore moins quand cela vous touche intimement, puisqu’elle évoque dans ce court récit le souvenir de son frère Alexandre.

« Ecris ton livre. »

Et pourtant quel livre… Aussi merveilleux que lumineux !! Point de lamentations, de voyeurisme ou de pathos, bien au contraire de l’humour, de la pudeur, des fulgurances, des phrases magnifiques, un véritable hommage.

Emouvant souriant et joyeux triste… En effet, on rit et on pleure fréquemment en tournant les pages. L’un succède à l’autre et vice versa sans que l’on puisse maîtriser quoique ce soit.  lumii

« J’écris pour imprimer sur une page blanche son sourire lumineux et son dernier cri. Pour dire ce crime dont il est à a fois la victime et le coupable. »

Oui ce texte est un récit fort, marquant, très émouvant. On sent la souffrance, le manque… mais également la volonté infinie de vivre (le récit est truffé de références littéraires et musicales très pertinentes).

Il restera longtemps ancré dans ma mémoire. Il est difficile d’en parler tant il y aurait de choses à dire, tant ce que j’ai ressenti au travers des phrases est personnel… Chacun y trouvera assurément ses propres interprétations, et je ne peux donc que vous recommander très fortement cette lecture.

Ce fut, c’est et ce sera toujours un coup de cœur. Je l’ai déjà lu deux fois cette « narrative non fiction » et suis persuadé que je ne m’arrêterai pas là. Amour de la vie, amour familial, amour de la littérature et des mots…

« Un frère, c’est les parents sans les incompréhensions et les emmerdements, ce sont ses racines, ce terreau de l’enfance qui nous fait pousser. Un frère c’est tout ce qu’on sait et qu’on ne peut pas dire aux autres. »

Merci Olivia pour tout…

5/5

2 Commentaires

  1. Toujours pas lu celui-là, probablement à cause du thème qui me retient un peu. Mais les extraits que tu cites sont très beaux alors pourquoi pas en 2019…

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