Chère toi,
Le mois de juillet se pose doucement sur la forêt des Landes, et avec lui vient cette envie irrépressible de ralentir, de silence et de mots. Je te confie aujourd’hui ce choix intime : cet été, j’écris.
Je sens en moi cette nécessité de revenir à l’essentiel, d’habiter les marges silencieuses de mes carnets. Ce choix, tu le sais bien, n’est jamais anodin. Il répond à cette injonction intérieure de poser mes bagages émotionnels, d’explorer les profondeurs, et d’y trouver peut-être, au passage, quelques vérités sur moi-même.
J’ai pris le stylo, mais je me sens étrangement fébrile, comme à l’aube d’un voyage. Un mélange d’excitation et d’appréhension m’habite, la peur aussi, bien sûr, celle de ne pas parvenir à exprimer mes émotions, de trébucher devant la page blanche, de procrastiner, voire d’abandonner. Pourtant, j’ai confiance : je sais que les mots sauront m’apprivoiser, me guider, et m’offrir ces instants rares où je me sens pleinement vivant. Comme la lecture, cette passion, ce besoin vital que nous partageons.
Mes attentes ne sont pas grandioses, elles sont simples et sincères. J’espère modestement atteindre une certaine justesse, trouver ce rythme subtil qui me ressemble tant, cette respiration lente qui donne sens et résonance à mes pensées. Je souhaite aussi m’accorder du temps, celui nécessaire à la maturité des phrases, à l’épanouissement des idées, sans urgence ni contrainte extérieure.
La vie passe trop vite pour ne pas se consacrer aux passions qui nous animent. Cet été sera une parenthèse enchantée, loin du tumulte du monde et des distractions numériques, proche des murmures de la nature et de ceux de mon cœur.
Je sais que tu comprendras ce besoin, toi qui connais si bien mes ombres et mes lumières. Ton soutien m’est précieux, comme une bougie discrète qui me rassure dans la solitude de l’écriture.
Tu me connais, alors ne t’étonne pas. Je ne reviendrai vers toi qu’à la fin de l’été, avec des mots, des histoires, des ressentis que j’aurai tentés de retenir. En attendant, garde-moi dans tes pensées comme je te garde dans les miennes, fidèle et lumineuse.
Avec toute ma tendresse,
Benoît
Du 14 juillet au 1er septembre, je participe au défi d'été 2025 de l'école Les mots : du petit plongeon au grand bain. Pas de visio, pas de rendez-vous à l'école, juste des mails réguliers, comme des cartes postales littéraires, qui vous invitent à écrire 15 minutes chaque jour.
Le programme de cette première semaine: Trempez un doigt dans la piscine, avec un premier désir d'écriture
