Du Vendredi 9 au Dimanche 11 octobre, a eu lieu la 11ème édition du salon Lire en Poche à Gradignan (33). Avec 120 auteurs jeunesse et adulte présents (certains les 3 jours merci à eux) et plus de 24 000 personnes (l’entrée est gratuite), ce fut un énorme succès cette année encore. C’est aujourd’hui le deuxième salon du livre en Aquitaine (derrière l’Escale du Livre à Bordeaux qui se déroule au mois d’Avril).
Autour du parrain Caryl Ferey, de nombreuses rencontres se sont déroulées autour de la thématique « Frontières et Horizons ».
Habitant à moins de 5 minutes du lieu du salon, j’ai eu la chance de faire les 3 jours et j’en suis ressorti enchanté.
Cette année fut tout de même particulière pour moi puisque j’ai eu la chance d’assister à la cérémonie inaugurale (remise des prix littéraires et animation musicale) et à un petit déjeuner privé avec Caryl Ferey le samedi matin. A cela s’ajoutent de très belles sessions autour de Sorj Chalandon, Jeanne Benameur, Claro et Mathieu Larnaudie, Arni Thorarinsson ou encore Craig Johnson.
Mais restons chronologique.
La cérémonie d’ouverture a donc eu lieu le vendredi soir dans la Grande Salle du théâtre de Mandavit.
Monsieur Labardin, maire de Gradignan, a officiellement inauguré la 11ème édition du salon Lire en Poche. Il a remercié tous les libraires indépendants présents et les a assurés de son soutien. De même, il souhaite « honorer les auteurs pour tout ce qu’ils nous offrent ». Lire en Poche sera assurément le lieu de belles rencontres dont chacun repartira enrichi. Il conclut en souhaitant au nombreux public (la grande salle est bondée) un excellent salon, « un événement d’exception à savourer sans restriction ». Lionel Destremau, commissaire général de Lire en Poche, prend ensuite la parole. Si le premier a paru à l’aise, on ne peut pas en dire autant du second qui s’en est tout de même parfaitement sorti.
Caryl Ferey conclut cette séance de discours. En 2 minutes, il nous démontre qu’il n’a pas la langue dans sa poche et qu’au contraire, il parle vrai et « tant pis si cela dérange j’avais prévenu ». Il serait pas mal que « l’homme se féminise » nous déclare t il. « La vrai force c’est la douceur, ou l’inverse… et pas les kalachnikov! » Il conclut avec Nietzsche: « Je ne croirais qu’en un Dieu qui saurait danser ». Le ton est donné, le salon est véritablement lancé!
La soirée se poursuit avec la remise des prix littéraires :
- Prix de la littérature française : Anima de Wajdi Mouawad
- Prix de la littérature traduite : Aurélie Tronchet pour Esprit d’hiver de Laura Kasischke
- Prix de la littérature jeunesse : Ascenseur pour le futur de Nadia Coste
- Prix du polar Sud Ouest / Lire en poche : Le bal des frelons de Pascal Dessaint
- Prix concours des nouvelles des lycéens; Anaëlle Le Cagnec pour malaise
Cette soirée inaugurale se conclue dans la salle du grand théâtre par un spectacle piano/voix Pianotrip (Lou Nils / Christophe Clavet) reprenant la traversée électrique et solaire d’un piano-vélo au travers de l’Europe (19 mois, 12 pays, 6500 kms, 300 concerts éphémères).
Chacun est convié, pour terminer la soirée, à un apéritif dinatoire sous chapiteau. Les auteurs sont mélangés au public et j’ai donc pu longuement discuter avec Claro et Mathieu Larnaudie, ces derniers étant très attentifs aux chroniques des blogueurs/lecteurs.
Samedi matin, 10h, deuxième grand moment privilégié avec le petit déjeuner privé avec Caryl Ferey, une modératrice, Babeth des Liseuses de Bordeaux, et 8 autres lecteurs privilégiés. Un moment d’échange à bâtons rompus sur les nombreux romans noirs de l’auteur, de ses voyages, de ses souvenirs de voyages (passionnant de l’entendre parler des Maoris par exemple ou du tournage du film Zulu en Afrique du Sud) et de la raison pour laquelle il a décidé d’écrire des polars. « Au départ j’écrivais des romans d’amour qui se terminait mal, ensuite j’ai préféré faire des romans noirs. ». Je reviendrai plus longuement dans un article dédié sur cette demi-heure passionnante.
Une interview de France 3 Aquitaine pour le journal régional du soir et une séance dédicace plus tard, le salon pouvait réellement commencer pour moi.
Tout au long des deux jours, j’ai pu discuter plus ou moins longuement avec les auteurs qui étaient tous aussi abordables que sympathiques. De la grossesse et la naissance de son fils avec Julien Blanc-Gras au dernier polar de Paul Colitze ou Bernard Minier en passant par Lecteurs.com avec Serge Joncour, la douceur de l’écriture de Jeanne Benameur, … , la journée a été très bien remplie. Elle fut plus particulièrement réservée aux dédicaces. Et j’en ai bien profité comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Le soleil et la chaleur aidant, le salon se remplit petit à petit et beaucoup de lectures extérieures sont organisées. Il est à noter que ce salon fait aussi la part belle à la littérature jeunesse (un chapiteau leur est réservé) avec de nombreux auteurs venus dédicacer leurs ouvrages pour la plus grande joie de nos enfants. Citons par exemple Cathy Cassidy que ma fille adore (et ses cœurs mandarine, coco, guimauve, …) ou Antoon Krings (et ses drôles de petites bêtes).
A midi, M. le Maire de Gradignan rend hommage à Jean Vautrin, grand écrivain ayant vécu à Gradignan qui nous a quitté récemment, en donnant son nom à la médiathèque de la Ville. En présence de sa femme, ce fut un moment très émouvant.
Côté conférences, j’ai assisté le matin à celle de Arni Thorarinsson « L’Islande face à la modernité » au terme de laquelle j’ai pu échanger une demi-heure avec Eric Boury, un des rares traducteurs de livres islandais. Si vous m’êtes fidèle, vous le connaissez puisque je vous en ai parlé lors de mon billet à propos du formidable roman Illska. Un article est à venir sur cette petite interview passionnante avec Eric Boury que je remercie infiniment pour le temps qu’il m’a accordé malgré une sévère migraine.
Ainsi qu’à celle de Claro et Mathieu Larnaudie l’après midi. Plutot « high level » cette dernière… mais pourtant très intéressante.
Quelques passages parmi tant d’autres:
– Ces deux auteurs sont aussi amis que complices, « ce qui ne nous empêche pas de nous engueuler. On a confiance l’un en l’autre, on se dit donc les choses et on s’écoute. On n’est pas forcément d’accord sur tout mais on s’entend ».
– Mathieu Larnaudie nous explique qu’il n’a pas d’excitation à continuer un livre contrairement à d’autres auteurs. Pour lui, l’écriture est forgée en fonction d’un style, d’une musique et est donc nouveau à chaque fois.
– Claro, lui, ne souhaite pas se laisser enfermer par le sujet. Il ne veut pas que ce dernier fasse le travail à sa place. il doit le contenir et en sortir. « Faire fuir le sujet, voir où on peut aller ».
Cette journée passionnante mais fatigante se termine par une discussion improvisée et inattendue sur le parking avec Mylène du blog Les lectures de Mylène.
Dimanche fut davantage une journée conférences et émotions. Pour débuter, j’assiste à une heure de grande rencontre avec Sorj Chalandon qui nous présente l’ensemble de son œuvre avec pour chacune la raison pour laquelle le livre a été écrit. A chacun de ses écrits correspond une blessure dans sa vie. Passionnant ! Et très émouvant, à la fois pour le public et l’auteur qui a essuyé quelques larmes. J’y reviendrai dans un article spécifique ultérieurement.
J’enchaine avec une lecture de Otages Intimes de Jeanne Benameur. La encore, l’émotion était palpable…
Et je termine avec Craig Johnson, le papa du célère Walt Longmire. Dans un autoditorium archicomble, Craig Johnson a fait l’unanimité avec sa gentillesse et sa simplicité. Vous pouvez retrouver un excellent résumé de la session sur le blog Littéraventures de Marie, libraire du 45ème Parallèle.
Je n’oublie pas quelques dédicaces avec des auteurs présents uniquement ce Dimanche comme Thomas Reverdy ou Karine Tuil, ainsi que Craig Johnson et James Grady bien entendu. Quel bonheur d’avoir deux monstres sacrés américains côte à côte sur un tel salon! Sans oublier Sorj Chalandon que je retrouve une ultime fois et que je remercie pour sa gentillesse.
Il était temps ensuite pour moi de plier bagage et de rentrer classer l’ensemble de mes livres dédicacés. Et dans le lot, il y a quelques très belles dédicaces… Emouvantes ou comiques. Je vous en mets 2 parmi les 50 livres dédicacés du salon.
Si vous avez l’occasion d’être dans les parages en Octobre 2016, je ne peux que vous encourager à venir me rejoindre pour la 12ème édition de Lire en Poche. Le souhait du commissaire général est un parrain provenant de la littérature jeunesse.
Wow quel article ! Et moi qui suis si en retard… Je n’ai même pas fait encore le focus que je voulais sur Olivier Truc.
Mais bon j’ai une excuse, je savoure la Passe Miroir ! Et puis si pas comme si Noël avait pas déjà un peu commencé à la librairie !
Merci pour le clin d’œil !
Parce que tu trouves que je ne publie pas l’article avec beaucoup de retard? 😉 Comme toi, ma vie pro me bouffe beaucoup de temps en cette fin d’année…J’ai 3 focus à faire encore… mais ça sera pour plus tard.
Bon courage et surtout bonne lecture du Passe Miroir;)
Je savoure, je savoure, et je me régale !
Ca je n’en doute absolument pas 😉 D’ailleurs pour être passé à midi au 45ème parallèle, j’ai vu qu’il était sur le présentoir d’entrée! Et c’est « le livre de Marie » comme on m’a dit 😉
Hahahaha il semblerait oui, j’ai chipé un bout de la table mouhahaha.
Je suis diabolique.
Quelle chance d’habiter près d’un salon. Tu étais le reporter officiel pour avoir autant de photos. En tout cas tu en r essors avec de beaux souvenirs et une petite pile de livres.
Non ce n est juste que mes photos persos. Rien d officiel. De très bons et beaux souvenirs en effet:-)
Ravie aussi de t’avoir vu même brièvement, j’espère participer encore l’année prochaine, c’était vraiment bien sympa comme salon 🙂 🙂
Et comme cela reste un relatif « petit salon » dans le milieu, il est très facile de discuter avec les auteurs. Tu vas à Brive? ou tu montes à Montreuil plutôt? A bientôt Bon Dimanche 😉
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[…] avec un « live tweet » et/ou des compte-rendus des différents événements: Lire en poche, Foire du livre de Brive, Inauguration de la librairie du 45ème parallèle à Pessac, […]