Les Italiens, policier de Enrico Pandiani, démarre sur les chapeaux de roue. Dès les premiers mots de la première page, on se retrouve pris au milieu d’une fusillade qui décime la moitié de l’équipe des Italiens.
La première balle traversa la fenêtre d’un coup sec, déchira le ventre de Gaston, visita un peu ses boyaux avant de ressortir sous son omoplate gauche. Puis elle se planta dans le mur.
La deuxième et la troisième pulvérisèrent une pile de CD et la tour Eiffel en cristal posée sur l’ordinateur de Servandoni. Deux tintements de verre avant que Gaston ne s’écroule.
Coups de feu, meurtres, caches, fuites, courses poursuites,… cela ne s’arrête quasiment pas durant les 330 pages de ce polar bien mené se déroulant dans les rues et les appartements de Paris.
Il est compliqué de parler de l’intrigue sans trop en dire. Je parlerai donc davantage du ressenti de lecture et vous laisse découvrir celle-ci.
Le rythme est nerveux: peu de temps morts, pas de superflus dans les descriptions et des dialogues nombreux. Les événements et retournements de situation sont fréquents, comme la violence, ce qui empêche le lecteur de tomber dans la monotonie. Quant à l’intrigue, même si elle n’a rien d’exceptionnel, elle est cohérente, ce qui fait qu’on tourne les pages rapidement et sans grande difficulté. Une fois lancée, on a du mal à lâcher le livre.
J’ai bien aimé le binôme entre le commissaire italien macho et Moët Chambérat, l’héroïne transsexuelle même si tout est cousu de fil blanc…et que certaines questions abordées manquent d’approfondissement. C’est dommage, cela aurait pu faire un excellent livre.
Cela fera peut-être (surement?) un bon scénario de film. Tous les ingrédients sont en effet présents: un scénario atypique, un peu de politique (extrême droite), un peu de sexe, des cadavres partout, de l’humour noir…
Je levai mon verre et bus une autre gorgée de vin. Le breuvage épais, déplaisant, avait un gout acide. Il s’attarda sur ma langue, comme s’il ne savait quelle direction prendre.
Puis je l’avalai.
D’une manière ou d’une autre, on finissait toujours par tout avaler.
Beaucoup d’action et d’adrénaline, un scénario solide et efficace, des personnages sympathiques font de cette lecture un moment agréable et de détente. Parfait pour se vider la tête.
3,5/5