Monsieur Origami – Jean-Marc Ceci

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Monsieur Origami est un premier roman de Jean-Marc Ceci, publié lors de la rentrée littéraire de Septembre 2016. Il a été sélectionné par les 68 premières fois et j’ai donc eu la chance de le découvrir.

Je remercie nos fées Charlotte, Eglantine, Nicole, Sabine ainsi que les éditions Gallimard pour ce très judicieux choix.

« Toute beauté a sa part d’ombre… »

Qu’est ce qu’un Origami? Le Larousse le définit de la sorte: « Art traditionnel japonais du papier plié et découpé ».

C’est clair, net, précis et simple. Un peu comme cet ouvrage qui est une véritable bouffée d’oxygène, une petite parenthèse certes très courte mais tellement agréable dans un monde qui vit à cent à l’heure.

Si je peux m’hasarder rapidement à une comparaison, on baigne dans la sérénité un peu comme l’an passé à la même époque avec le fabuleux Kokoro de Delphine Roux. Le format du livre est similaire: les chapitres sont minuscules, le livre se dévore, tout en finesse et en grâce. Quel plaisir, quel bonheur…Quand la poésie rencontre la philosophie, quand lire permet de s’évader, de sourire et d’oublier les noirceurs du monde actuel.

« Maitre Kurogiku soupire, puis dit : Comment comprendre où on va si l’on ne sait d’où l’on vient. Comment comprendre la simplicité d’où l’on vient s’i l’on ne peut pas comprendre la simplicité des plis d’un origami. Silence. A défaut de pouvoir imaginer une forme d’après les lignes que vont donner les plis d’une petite feuille de dix centimètres sur dix, il est vain de comprendre d’où nous venons et où nous allons. »

Beauté, douceur, silence, paix et harmonie (définition du washi, papier japonais utilisé pour l’Origami) caractérisent si bien cet opus.

« J’ai 20 ans… Je fabrique du washi et je cherche, dans le brouillard de mes pensées, ce que je veux faire de ma vie »

L’auteur incite également à la réflexion. Beaucoup d’idées sont certes trop effleurées, mais l’essentiel ici est selon moi qu’elles sont abordées. A chacun ensuite d’en tirer partie, de creuser ou de simplement les oublier. En fonction de l’implication du lecteur, de son état d’esprit du moment, cet ouvrage peut-être interprété à différents niveaux.

Je vous laisse réfléchir à la citation suivante…:

« A quoi cela sert d’avoir si être nous manque… »

Monsieur Origami permet de passer un petit moment hors du temps dans lequel le silence est roi, les mots choisis avec soin et subtilité… Tout semble si juste, si facile à écrire… Un vrai travail d’esthète et à l’arrivée un petit bijou à déguster.

Je ne peux que vous le conseiller. Vous aurez comme moi je l’espère une heure de bien-être et de ravissement. Merci Jean-Marc Ceci

4/5

Quelques autres avis des copines 68 premières fois: Eimelle, Joëlle, Noukette, Nicole, Sabine ainsi que celui de Henri-Charles.

7 Commentaires

  1. Ta chronique est belle et aussi emplie de sérénité que le roman dont tu parles.Ta comparaison entre Origami et Kokoro me semble juste (même si personnellement, je ne me permets jamais ce type d’exercice, chaque être, écrivain ou pas, étant unique à mes yeux.

    • Merci pour ce beau compliment. La comparaison m’est venue naturellement de part la sérénité qui ressort des pages de ces deux ouvrages… Souvent le cas quand on parle du Japon…

  2. Bravo pour cette chronique. J’ai aussi beaucoup aimé faire ce long voyage du Japon en Toscane pour suivre Maître Kurogiku dans sa belle quête philosophique et poétique. Un livre magnifique de simplicité et de profondeur. #RL2016 #monsieurorigami #gallimard #jeanmarcceci #68premieresfois #premierroman #rentreelitteraire http://urlz.fr/44nq

  3. A lire ta chronique, je sens encore la sérénité qui a été la tienne lors de cette lecture. A mon prochain passage en librairie, je l’achète ! 🙂

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