
Un an déjà
que nous étions rassemblés,
chez toi,
pour un ultime au revoir.
Un an déjà,
et ton silence nous parle encore,
traçant son sillon dans nos jours.
Ton visage demeure,
éclat doux.
Tes gestes, tes mots,
se gravent en nous
comme une encre indélébile.
Tu respires dans nos mémoires,
tu veilles, discrète,
dans le froissement d’une page,
dans l’éclat d’un rire,
dans la chaleur d’une main serrée.
Les rentrées littéraires
ont perdu leur saveur.
Les livres s’ouvrent sans ta voix,
sans l’étincelle
que tu savais allumer
dans une phrase.
Et pourtant…
cette année il y a Gaëlle, Sylvie, Laurine,
des premiers romans détonants,
des textes qui nous auraient opposés,
des paris que nous aurions faits ensemble.
À l’ombre de ton souvenir,
du côté des vivants,
nous apprenons à continuer,
tout en te gardant près,
dans la clarté de nos pas.
🖤🖤🖤


