
Original, intelligent et glaçant !
Original
Original tout d’abord avec ce titre et cette couverture si énigmatique. Le lecteur devra patienter pour voir arriver l’horloger dans le livre.
Si le début peut apparaitre lent et susciter des questions, le lecteur va rapidement comprendre les raisons pour lesquelles Jérémie Claes prend son temps pour bien poser le contexte.
Acceptez de vous promener du sud de la France aux Etats-Unis en passant par l’Europe de l’Est, des années 40 aux années 2000. Soyez attentifs aux moindres détails.
Intelligent
Intelligent ensuite car en un seul et même thriller, Jérémie Claes met en lumière une multitude des sujets: le nazisme, le racisme, les suprémacistes blancs et leur influence de plus en plus importante, le complotisme, les choix de vie et les relations humaines, à la fois familiales, hiérarchiques, politiques… aussi contemporain qu’historique.
Intelligent également de par le choix de ses enquêteurs. A l’ancienne comme on les aime! Epicurien, borderline, combattif. Si vous aimez le bon vin et la bonne chaire, vous ne serez pas déçu et apprendrez beaucoup.
Glaçant
Glaçant enfin car plus on avance dans l’intrigue, plus on est happé dans les profondeurs de la noirceur, un tourbillon d’émotions, de colère et souvent de dégout.
Inoubliable
Les personnages sont marquants et Jacob/Cyril ne pourra vous laisser de marbre. Froid et imperturbable en apparence, il bouillonne à l’intérieur où différents personnages s’affrontent.
Solane est également inoubliable.
« C’est un paradoxe ça chez Solane: comment un mec aussi réfractaire à l’autorité a pu faire carrière dans la police? Parce que les fins, les petits chefs, ça lui a toujours glissé sur le cuir, voilà. Il s’en fout. Il écoute ce qu’il doit écouter, pour le reste, … »
Un mot sur l’écriture: fluide, très cinématographique et forcément addictive. Haletant.
Un premier roman brillant, une belle découverte, une bonne pioche pour le premier thriller des éditions Héloïse d’Ormesson .



[…] Jérémie Claes signe ici un polar nerveux et salutaire, où la fiction éclaire une réalité qui fait froid dans le dos. […]