Quelqu’un pour qui trembler – Gilles Legardinier

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Quelquunpourquitrembler

« Toujours partager ce que l’on apprend, sans ego. La vie est bien plus intéressante ainsi. » écrit Gilles dans les dernières pages. Je suis bien d’accord, alors voilà ma modeste contribution à la promotion de son ouvrage, sans aucune prétention.

Les premières pluies, le vent, les jours qui raccourcissent… oui l’automne arrive ! Mais rassurez-vous Gilles Legardinier a pensé à nous et nous offre à cette occasion son millésime 2015. Et à l’instar des futures bouteilles de mon vin préféré (le Pessac Léognan rouge bien entendu), c’est un grand millésime cette année !

« – C’est pas parce qu’il est gentil qu’il n’est pas bête.  – Bravo mon grand. Tu viens de découvrir un des secrets de l’humanité. Mais n’en parle à personne, le monde n’est pas prêt à savoir. »

Et pourtant… Gilles nous surprend d’emblée ! Si la couverture est toujours d’une couleur vive (cette année c’est le bleu), si le titre est aguichant, mais où est passé le traditionnel chat ? Oui j’avoue je m’y étais fait, Gilles et j’ai été un peu désemparé quand j’ai constaté son absence 🙁 Heureusement, nous avons tout de même droit à une patte douce avec ce beau dessin de nounours… joli prélude de douceur et de calinothérapie à la lecture de votre opus d’un peu plus de 400 pages.

Si vous variez la couverture, vous gardez les méthodes qui marchent à notre plus grand bonheur : des chapitres courts (une centaine cette fois), une atmosphère envoutante, une sensation de bien-être qui ne nous quitte pas tout au long des pages, des phrases fortes, de jolis principes de vie et de morale mais aussi des moments abracadabrantesques avec des fous rires impossibles à retenir. Je n’oublie pas le final, votre spécialité, dans laquelle vous nous expliquez le pourquoi du roman et ne manquez pas de nous remercier. C’est toujours agréable de lire de belles choses sur le lecteur 🙂

Bon ok les râleurs je vous vois venir : oui tout est un peu cousu de fil blanc, oui tout est bien qui se finit bien, oui c’est léger (mais pas simpliste loin de la) et ce n’est pas de la « grande littérature ». A cela je vous répondrai simplement : on achète surtout un Gilles pour l’atmosphère envoutante et ce petit moment hors du temps que nous offre sa lecture. Comme toujours, c’est très bien mené avec une construction qui tient la route, des rebondissements qui évitent de plonger dans le « gnan gnan » et quelques piques histoire de 😉 Gilles est un vrai conteur humaniste, assez unique en son genre.

« On ne travaille plus dans la santé comme avant ton départ. Dans ce secteur-là aussi, les gestionnaires ont pris le pas sur les idéalistes… »

« Demande-toi si, pour aller aider des gens, tu es prête à ne plus jamais revoir Romain. Si ta réponse est immédiatement positive, alors pars, car sinon, tôt ou tard tu lui reprocheras de t’avoir retenue. Par contre, si tu as le moindre doute, reste auprès de lui. Bâtissez un foyer. Aidez-vous. Aimez-vous. Consacre-toi à cette quête-là. Renoncer à une épreuve pour laquelle tu n’es pas faite n’est pas de la lâcheté, c’est de la sagesse. N’aie jamais honte d’éviter un obstacle qui te détruirait. […] Choisis ton combat. C’est le meilleur moyen de le gagner. Et ne t’oublie jamais en le menant. Les gens heureux guérissent bien plus de monde que les gens seuls. »

Tous les personnages apportent un plus. Ils sont réellement attachants et on passe vraiment un excellent moment de lecture avec cette histoire intergénérationnelle. Les « petits vieux », l’infirmière, le chien, le « black », tous vont mettre la main à la patte (oui j’ai osé :)) pour que le plan de Thomas, pourtant très tordu, fonctionne. Tous aident ce bon docteur qui prend soin d’eux.

Suivre les aventures de ce père qui tremble pour sa fille, qui fait tout pour la protéger, c’est touchant, bouleversant et souvent émouvant.

« Je crois qu’être père, c’est tout donner sans compter, tout dire sans mentir, et accepter que ceux à qui vous l’offrez en fassent autre chose que ce que vous espériez. »

Voilà qui est une bien belle définition du rôle de père.

« Face à l’existence, on ne peut rien. Pour les personnes à qui l’on tient, on peut énormément. »

N’oubliez jamais vos proches, quels que soient leurs âges, leurs situations…Oui nous avons tous quelqu’un (ou quelques uns) pour qui trembler dans notre existence.

Merci Gilles pour ce nouveau très bon roman, surement mon préféré depuis le début de vos comédies (le sujet y est certainement pour beaucoup, je dois manquer d’objectivité!). A l’année prochaine ! vite… hâte de vous retrouver !

5/5

Citations :

    • Lui qui croyait à la force des grandes idées s’était alors froidement rendu compte que les plus beaux idéaux et un cœur pur sont impuissants face à une bande de chiens errants.
    • Mais l’expérience avait appris à Thomas qu’au-delà de l’apparence d’un instant se cache parfois la douleur d’une vie. Derrière chaque femme, chaque homme, se dissimule une histoire qu’une impression sur le vif ne peut jamais résumer.
    • C’est pas parce qu’il est gentil qu’il n’est pas bête. Bravo mon grand. Tu viens de découvrir un des secrets de l’humanité. Mais n’en parle à personne, le monde n’est pas prêt à savoir.
    • N’ayez aucun regret, doc. Jamais. Ils sont la rouille du cœur.
    • Je crois qu’être père, c’est tout donner sans compter, tout dire sans mentir, et accepter que ceux à qui vous l’offrez en fassent autre chose que ce que vous espériez.
    • Quel que soit notre âge, on reste toujours les enfants de quelqu’un, et les bras qui s’écartent sont les plus belles portes qui puissent s’ouvrir.
    • La mort est le guide du vivant. C’est un proverbe indien

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