Einstein, le sexe et moi – Olivier Liron

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Einstein, le sexe et moi

Je ne l’ai pas caché, j’ai voté pour Einstein, le sexe et moi le dernier roman/récit de Olivier Liron pour le deuxième Grand Prix des blogueurs.

Je remercie Olivier et Alma Editeur pour m’avoir permis de lire la version numérique de cet ouvrage en avant-première cet été.

« L’oubli est un long chemin qui mène au pays du bonheur. »

 

« Bienvenue dans mon monde » est le titre du premier chapitre du livre. On y entre par curiosité mais il est impossible d’en ressortir ensuite. Lire les premiers mots, les premières phrases, et on devine que nous allons traverser des moments très émouvants.

Avalé quasiment d’une traite en une après-midi, je suis passé par tous les états. Du sourire aux lèvres à l’éclat de rire bruyant (il y a vraiment des moments poilants), du noeud au ventre aux yeux humides, seule la succession rapide des pages a été l’élément constant.

« Julien Lepers a un physique formidable, une tête très grande en proportion du corps, un crâne énorme posé sur un tronc courtaud et robuste. Comme un bonhomme de neige ou à la rigueur un brocoli. »

Si l’écriture est simple et accessible, descriptive et parfois fantaisiste, elle n’en est pas pour autant dépourvue de charme, ni de poésie. Le rythme est rapide et on enchaine les chapitres sans s’en apercevoir. Du langage oral, du langage cru ou châtié, mais avant tout du langage vrai et un témoignage humain très authentique. L’auteur se met véritablement à nu. C’est son histoire, sa vraie histoire, sans chichis ni faux semblants. Sans côté larmoyant ou plaintif. Sincère.

« Je me suis rempli la tête d’informations pour peupler ma solitude. Pour oublier l’essentiel, pour dompter l’absence et le chagrin. Comme si apprendre des milliers d’informations sans queue ni tête, peupler la mémoire était un réflexe de survie. »

J’ignorais que Olivier avait été un Super Champion de « Questions pour un champion ». Dorénavant, j’ai l’impression d’avoir été un spectateur privilégié de l’enregistrement de l’émission. Nous sommes en face de Julien Lepers, nous imaginons ses mimiques, nous entendons sa voix… Nous souffrons avec Olivier, nous l’encourageons, nous le poussons dans sa quête du Graal comme de vrais supporters passionnés.

Le synopsis de l’émission (les quatre parties du récit) est entrecoupé des souvenirs de l’enfance, de sa différence, de ses tristesses face à la vue des autres… Profondément touchant!

« C’est peut-être encore aujourd’hui un problème, en France, cette obligation de se ranger en permanence du bon point de vue, édicté par des élites totalement à côté de la plaque, sans transiger. Est-ce qu’il ne faudrait pas plutôt demander à toutes les Mme François du monde de faire comprendre aux jeunes que, dans la vie, il y a toujours plusieurs points de vue, en matière de politique, d’amour ou de religion… Et que pour la plupart des enfants de l’immigration, de l’émigration ou de ce qu’on veut, il n’est pas si évident que ça, le « bon point de vue » ?

Vous l’avez compris, c’est un gros coup de coeur pour lequel je pourrais écrire des pages entières. C’est brillant, c’est drôle, c’est émouvant, c’est triste… En bon épicurien, cela va devenir ma « madeleine trempée dans du coca » tant je me suis régalé.

Je laisse les derniers mots à Olivier qui conclut ainsi:

« En fin de compte, avec cette folle libération du corps, Mademoiselle Nishikori m’a appris à danser. Parfois, il suffit de faire une petite pirouette dans l’éternité, et le dégoût profond qu’on a de son corps s’évanouit comme une libellule à la surface du lac dans un haïku japonais. »

Un vrai livre feel-good, une lecture incontournable, un futur Grand Prix des Blogueurs je l’espère.

Je recommande très fortement.

5/5

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