Le petit chat est mort, publié aux éditions Flammarion, est le 7ème livre (déjà !) de Xavier de Moulins, journaliste bien connu présentant aujourd’hui le 19 :45 sur M6. Je l’ai découvert il y a 4 ans lorsque j’avais la chance d’appartenir au jury du prix Orange du livre. J’avais ardemment défendu Charles Draper et avais réussi à l’intégrer dans la première liste des romans sélectionnés. Depuis, je ne l’ai plus quitté et j’ai noué des liens d’amitié avec lui.
J’avais donc hâte de découvrir son dernier récit et sa sublime couverture. Comment ne pas être séduit par ce regard de chaton, si doux, si beau, si attachant… J’ai par conséquent profité de la présence de Xavier De Moulins à la soirée de la remise des prix des blogueurs dernièrement pour me le procurer et me le faire dédicacer.
Une présence indispensable
Point de préambule, point de gants pris. Dès l’ouverture du livre, les phrases sont fortes, le contexte est posé, les choses sont dites. Court certes, cruel forcément et comment peut-il en être autrement. Monstrueux ? Pour un enfant, assurément tant cette petite boule de poil est importante et s’apparente souvent comme un frère ou une sœur, un confident, un soutien, une présence… et pas que pour eux!
J’ai eu des chats depuis mon adolescence, et je ne peux que confirmer tout ce que j’ai lu. Il y eut Mistigri et je me souviens encore du drame lorsqu’il n’est pas rentré… Puis Higgins, qui mal en point après quelques années parmi nous a préféré s’éloigner pour terminer ses jours sans nous peiner davantage. Il y a actuellement Félix, présence et soutien depuis mon divorce, que j’ai malheureusement laissé seul… Tous ont un peu commun : ils sont gris et noirs. Le dernier a sa particularité : il n’est jamais sorti de la maison.
Je suis bien conscient que ceux qui n’ont jamais eu d’animaux vont me prendre pour un fou… Ils ne peuvent pas tout comprendre en effet, encore moins connaître la douleur de la perte de son animal de compagnie préféré. Xavier de Moulins le décrit si bien : la bête à chagrin, chasseur de spleen, le masseur de l’âme. Elle ressent mieux que quiconque nos émotions, elle comprend et nous réconforte. Elle nous aime tout simplement et nous le lui rendons bien.
On y attache une très (trop?) grande importance, et forcément leur disparition crée un vide immense dans nos vies. Alors, imaginons ce qu’il représente pour nos enfants…
Un texte merveilleusement écrit
Ce témoignage si personnel, que j’imagine autobiographique, est très bien écrit et par conséquent facile à lire. Il ne laisse pas indifférent, tant il est touchant et bouleversant. Il y a de la poésie, fréquemment, de la délicatesse, constamment mais également de la douleur, régulièrement.
J’ai été sous le charme et littéralement bercé par les mots, tant ce livre est merveilleux. Et par la même, j’ai aussi été surpris a posteriori car au travers des différentes pages, l’auteur aborde la vie, la famille, l’amour, les regrets… L’utilisation de la première personne du singulier renforce cette sensation : le narrateur se met à nu, il se livre et nous confie ses questionnements… à partir de la mort d’un chat ! Du coup, nous faisons de même.
Je referme à regret Le petit chat est mort, ce texte court, poétique, si riche, si émouvant, si attachant… C’est la vie comme me l’a écrit Xavier. Certes ! Merci de m’avoir offert ce délicieux moment, ces réflexions sur la vie. Merci pour cet amour si fort.
Je ne peux que vous le conseiller. Vous engloutirez les 120 pages sans vous en apercevoir. Vous passerez par tous les états : les larmes couleront, les sourires y succéderont, les neurones bouillonneront. Belle lecture à vous et au plaisir de lire vos commentaires.
5/5
Je regrette de n’avoir pas pu approcher Xavier de Moulins l’an dernier au Printemps du livre de Montaigu (trop de monde). Un auteur à découvrir encore pour moi. Merci pour ton coup de coeur.
J’espère que cette découverte te sera agréable et utile.
Bonne lecture
[…] Cultur’elle Les mots de Jen A l’ombre du noyer […]
Rien que le titre est trop triste !!!
et le texte est pourtant formidable…
Je ne suis pas miss Animaux (j’suis allergique, à mon grand désarroi) alors je ne sais pas si ce titre est pour moi. Mais pour la poésie, pourquoi pas.